L’auteur : fondateur d’une multinationale et moine bouddhiste

J’ai découvert ce Monsieur tout à fait par hasard. Il y avait un MOOC qui s’était ouvert sur « Comment gérer son entreprise autrement », je venais de déposer les statuts de VIKARIA. Et aussitôt j’ai déclaré : NOUS DEVONS NOUS INSPIRER DE LUI !

Qui est-ce ? Kazuo Inamori, fondateur de Kyocera et KDDI et moine bouddhiste.

Deux ans après, je me replonge dans un de ses ouvrages : « Réussite et Accomplissement de Soi » 

Pour lui, la réussite c’est la convergence entre réussite professionnelle et accomplissement personnel. Il propose une vision holistique où le succès matériel s’accompagne de l’épanouissement de l’esprit. Inamori partage ses philosophies de vie, ses expériences personnelles et ses principes pour atteindre une vie pleine de sens et de satisfaction.

 

Elan de contribution chez l'enfant

Les fondaments de la réussite

Pour commencer, toujours selon l’auteur, il est nécessaire de s’entendre sur la définition du succès. Selon lui c’est l’harmonisation des accomplissements personnels et professionnels avec des valeurs éthiques profondes.

RIP à la vision traditionnelle centrée sur la richesse et le pouvoir !

Ensuite il est nécessaire de plonger dans une introspection de de trouver nos valeurs et notre raison d’être.

 

Il met en avant l’importance des valeurs telles que l’altruisme, la sincérité, l’humilité et la gratitude. Pour Inamori, le respect de ces valeurs est primordial non seulement pour réussir en affaires mais aussi pour atteindre une vie intérieure riche.

Ces valeurs doivent ensuite être déclinées dans une raison d’être. Une raison d’être est la mission fondamentale ou la motivation profonde qui donne un sens à l’existence d’une personne, d’une entreprise ou d’une organisation. Elle va au-delà des simples objectifs ou missions pour inclure un engagement éthique, des valeurs fondamentales et une vision à long terme.

Sans raison d’être, nous sommes sans boussole ni repère. Vous risquez alors d’être comme un navire sans cap, laissé à la merci des vents, et vous risquez de vous perdre, de vous épuiser voire de sombrer.

Pour concrétiser nos désirs, il est essentiel d’avoir des repères sur nos valeurs, notre raison d’être et de cultiver une vision. Cette vision doit être cultivée tous les jours. Inamori insiste sur cette discipline intérieure qui consiste à revenir constamment à cette boussole par la méditation, la visualisation et le questionnement envers soi-même. Il encourage également le partage de cette vision avec ses équipes.

 

Chapitre 2 – Réflexion sur les vérités et les préceptes

 Dans ce deuxième chapitre nous entrons dans une réflexion plus philosophique encore. Mais une philosophie d’une simplicité presque déconcertante.

Le bien, le mal, l’éthique du travail. Il explore la quête d’une sagesse au delà des connaissances techniques et des compétences professionnelles. La encore il revient sur l’effort sincère, l’intégrité, le dévouement, sur la passion. C’est une suite logique au première chapitre. Si nous connaissons nos valeurs profondes et notre raisons d’être, il n’y a plus tellement à se soucier d’autre chose que réaliser ce que nous sommes, dans une attitude positive. Il nous invite à une transformation intérieur continue pour devenir la meilleure version de nous-même.

Cette transformation est un processus dynamique qui nécessite un engagement envers l’amélioration personnelle et l’ouverture à l’apprentissage constant. 

 

Chapitre 3 – Epurez et élevez votre esprit

Dans la suite de ce livre, Kazuo Inamori partage son inquiétude quant à l’évolution culturelle du Japon, une évolution qui a perdu certains repères moraux et philosophiques. Sans doute, nous constatons également en Europe une perte similaire. Il n’est pas nécessaire de chercher bien loin pour voir à quel point l’élite dirigeante de la France et de l’Europe s’embourbe dans une forme d’incompétence et d’arrogance. Et les candidats potentiels ne sont guère meilleurs !!

Il propose une auto-médication à base d’introspection :

  1. Travailler ou étudiez avec persévérance et dans un état d’esprit positif. Si nous avons le temps de nous plaindre nous avons le temps de nous améliorer
  2. Etre humble, l’humilité attire le bonheur et purifie l’âme
  3. Pratiquez l’introspection quotiennement, vérifier que nous ne sommes pas auto-centré, malveillant, lâche, … comme dans une démarche qualité entreprise : appliquer des actions correctives en cas de non corformité !
  4. Etre reconnaissant envers la vie, la culture de la gratitude.
  5. Remplissez les journées en faisant des choses positives
  6. Ne vous plaignez pas. Pour reprendre une parole biblique « Laissez les morts avec les morts », faites de votre mieux.

 

Deux mains qui se tendent en réciprocité
Situation de travail

Chapitre 4 – Vivre en servant les autres de façon désintéressé

Là, la lecture a commencé sérieusement à me challenger et va certainement impliquer des changements sérieux dans la structure de VIKARIA et son écosystème. Oui, parce que tout se résume dans ce titre : « Vivre en servant les autres de façon désintéressée ».

Il ne s’agit pas de pratiquer l’abnégation gratuite, mais d’abandonner toute forme de volonté attachée à la définition traditionnelle du succès : succès matériel, besoin de reconnaissance, etc.

Dit ainsi, c’est simple. En réalité, je ne suis pas sûr d’avoir déjà rencontré quelqu’un en chair et en os qui avait des intentions et des actions totalement désintéressées.

C’est là qu’il va développer les notions de gratitude, de compassion et d’altruisme, ainsi que des exemples d’applications qu’il a pu mener dans sa carrière.

 

Chapitre 5 : S’aligner avec le flux de l’univers

En tant que chrétienne, j’étais curieuse de lire comment un moine bouddhiste laïc parle de l’unité avec l’Univers.

Le destin, le flow, l’unité à l’Univers, la relation à Dieu… appelez cela comme vous voulez, peu importe. Je partage sa vision de l’influence puissante de l’univers sur nos vies, et cette influence ne s’arrête pas aux portes de nos vies privées ! Nos vies professionnelles sont également concernées.

Engager sa réflexion spirituelle dans le travail est devenu presque un sujet tabou dans notre société, et pourtant les valeurs qu’elle nous inspire ne devraient pas être confinées au domaine privé. Nous devrions mieux assumer cette dimension dans le travail, dans le respect de tous et de la liberté de conscience de chacun.

 

Moine en méditation

  

Conclusion 

Je vous livre ici le résumé au dos du livre qui conclut bien l’article :

Kazuo Inamori réunit sa foi bouddhiste et son expérience personnelle pour développer une philosophie de vie et des affaires, avec des valeurs éthiques et morales qui peuvent nous servir de lignes directrices dans notre existence.

Ce n’est ni plus ni moins qu’une proposition pour développer votre propre philosophie.